Comment construire le travail de l'équipe éducative ?

  • Préparer l’environnement : Les éducateurs ont pour première mission la mise en place d’un environnement préparé, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il doit aider l’enfant à entretenir de bonne relations avec cet environnement, veiller à ce que tout soit propre, joli, accessible, adapté, favorisant la curiosité et l’autonomie.
  • Montrer pour que l’enfant fasse seul : Les éducateurs montrent aux enfants de quelle manière il doivent utiliser le matériel et le ranger. Ils ont aussi un rôle de modèle et se doivent à l'exemplarité dans tous leurs actes.
  • Proposer des temps de convivialité : Dans la journée, plusieurs moments seront consacrés au chants, aux histoires, aux discussions en groupe ou en face à face…
  • Favoriser la curiosité : Les éducateurs veilleront à créer des invitations à la découverte, notamment lors des temps en extérieur.
  • Se rendre disponible : en étant prêt à répondre à l’appel d’un enfant qui en a besoin, en écoutant et en apportant des réponses bienveillantes et appropriées.
  • Intervenir en cas de mauvais usage du matériel : en interrompant immédiatement tout usage qui représente un danger pour les enfants ou pour le matériel mais en respectant l’enfant qui fait une erreur et qui peut se corriger lui-même
  • Observer et se faire discret : L’observation est un point crucial du travail des éducateurs et fait l’objet d’une harmonisation des pratiques, de la création d’outils pour consigner les observations et de formation continue de la part des éducateurs. L’observation quotidienne des enfants (individuellement et du groupe) permet aux éducateurs de présenter aux enfants des activités qui correspondent à leurs aspirations, leurs besoins et leurs compétences du moment. Il s’agit toujours de trouver ce qui va motiver la curiosité de l’enfant en cherchant sa zone proximale de développement. C’est-à-dire une activité ou une tâche qui donne à l’enfant un sentiment de challenge, qui lui permette de réfléchir et de se mettre dans une recherche de solution ou dans une posture d’exploration du geste, sans le mettre dans l’inconfort. La proposition ne doit être ni trop facile (dans ce cas l'apprentissage est limité) ni trop difficile au risque de créer un sentiment de découragement.
  • Évaluer : l'évaluation découle directement de l'observation elle s'effectue en croisant différentes sources : les notes écrites lors de l'observation, les leçons en trois temps qui permettent de constater l'acquisition d'une notion ou la maîtrise du vocabulaire, la discussion informelle avec les enfants, les productions des enfants regroupées en cahier et en porte-documents, les petits jeux (quiz, collection d'objets commençant par un même son, comptage de cailloux...) réalisés sur les temps informels en extérieur.
  • Se rendre disponible pour les familles : Les éducateurs mettent en place des réunions, des rencontres régulières pour un dialogue de qualité avec les familles.
  • Pratiquer la communication non violente : Les éducateurs s’engagent à respecter les principes de la communication non violente, à pratiquer l’écoute active, à adopter une attitude bienveillante, polie et respectueuse de chacun
  • Se former et interroger ses pratiques pédagogiques ; Les éducateurs s’engagent à participer à des réunions pédagogiques fréquentes visant à harmoniser leurs pratiques, réfléchir aux orientations pédagogiques de l’équipe et à pratiquer l’auto-formation et la formation continue.

 

→ L’apport des neurosciences affectives et sociales dans la compréhension de l’enfant et l’instauration d’un climat de sérénité propice aux apprentissages et à l’établissement de relations sociales de qualité

Depuis quelques années, les pédagogues ont la chance de pouvoir s’appuyer sur les découvertes concernant le fonctionnement du cerveau effectuées par les scientifiques, notamment grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale. Des pédiatres comme Catherine Gueguen, ou des psychothérapeutes comme Isabelle Filliozat ont contribué à rendre accessible ces découvertes et la lecture de leurs écrits sont essentiels à la construction de notre projet éducatif.

Catherine Gueguen met en lumière le rapport direct entre le climat affectif qui entoure l’enfant, notamment jusqu’à 6 ans et le développement de zones du cerveau qui apparaissent cruciales dans le développement de ses capacités d’empathie, de discernement, d’organisation, ou encore pour sa créativité, son estime de soi, son rapport à l’autre.

Prendre en compte la notion d’immaturité du cerveau pour mieux appréhender les émotions des enfants et apporter des réponses adéquates, bannir toute violence ordinaire dans nos attitudes, toute notion de punition, d’humiliation ou de coercition est donc primordial.

 

→ La pratique de la communication non violente

Nous souhaitons former tous nos éducateurs aux principes de la communication non violente. À travers les notions d’empathie et d’écoute active explicités par Carl Rogers,  les écrits de Marshall Rosenberg, ou de Faber et Mazlish, nous cherchons à « parler et écouter autrement » afin de donner des repères aux enfants, d’établir un rapport de confiance et de leur transmettre la possibilité de trouver eux-mêmes des solutions.

 

→ La pratique de la médiation

Nous cherchons à mettre en place des outils de résolution de conflits qui offrent un cadre sécurisant et des repères pour les enfants. La médiation est un outil qui permet à chacun de s’écouter et de définir ses besoins sans jugement de l’autre avec l’aide d’un médiateur.

Nous utilisons également des marionnettes pour illustrer des conflits et différentes manières de les gérer.